La prévention, la meilleure arme pour protéger vos biens des flammes
En France, un incendie domestique est déclaré toutes les deux minutes, ce qui place le pays en première position parmi les pays Européens.
Contrairement aux idées reçues, bien que les flammes causent d’importants dommages, ce sont souvent les dégagements de fumée qui sont à l’origine des dégâts les plus importants. Ils peuvent en effet affecter un bâtiment entier même si les flammes ne restent concentrées que dans une seule pièce.
La France était jusqu’au 9 mars 2010, l’un des dernier pays occidentaux à ne pas imposer l’installation de détecteurs avertisseurs autonomes de fumée (DAAF) dans les habitations privées.
La loi Morange adoptée à cette date marque une première prise de conscience du danger représenté par ces dégagements de fumée.
Ce texte rend obligatoire l’installation d’au moins un détecteur de fumée dans chaque habitation avant le 8 mars 2015. La loi ALUR du 24 mars 2014 vient quant à elle compléter ce texte en précisant que la charge de cette obligation incombe au propriétaire du logement. Le locataire, lui, n’a qu’une obligation d’entretien de ces appareils en procédant notamment au changement de la pile.
Ces détecteurs possèdent une technologie qui permet de capter les plus fines particules de fumée. Le système peut réagir à la fumée d’un gros cigare mais tout est conçu en principe, pour éviter les déclenchements intempestifs.
Le signal sonore d’environ 85 décibels alors dégagé par l’appareil permet d’éviter la propagation d’incendies la nuit, moment où cette fumée conduit à l’asphyxie de plusieurs dizaines de personnes chaque année.
L’obligation prévue par la loi Morange d’installer au moins un DAAF dans son logement d’habitation, principale ou secondaire prend alors tout son sens.
Une fois cet appareil installé dans une zone adaptée, une déclaration doit être faite à l’assureur habitation. Si cela n’est pas le cas, l’assureur sera en mesure de prévoir une franchise supérieure en cas d’incendie.
Autrefois inesthétique et difficile à dissimuler, le DAAF a aujourd’hui une tout autre allure. Relooké en cuir ou métal poli, ou encore adapté pour les malentendants, le DAAF tend à devenir un produit très facilement accessible à un montant tout à fait raisonnable (compter une trentaine d’euros).